jeudi 10 mai 2012

Je vous salue mamans


Cultures et Sociétés

Je vous salue mamans

Jean Erich René

Ottawa le 13 mai 2012


Je vous salue mamans, pleines de bonté et de tendresse. Vous portez en vous le germe de la vie et  l’espoir de toute l’humanité. Aujourd’hui, je me prosterne à vos pieds, mères de toutes les races et de toutes les couleurs :

·        Mères d’Asie

·        Mères d’Afrique

·        Mères d’Europe

·        Mères d’Amérique

·        Mères d’Haïti

Par delà vos différences de langue, de culture, de religion, d’éducation et de richesse, votre rôle est partout le même.Maman, c’est le premier mot que prononce souvent l’enfant lors de son apprentissage de langage. Les psychanalystes de l’École freudienne évoquent cette symbiose complète de la mère avec son enfant durant la vie fœtale. Les traces de cet instinct de cramponnement à la mère

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persistent encore chez l’enfant, même à un âge avancé. Chez certains adultes, la rupture de la relation symbiotique n’a jamais eu lieu. Quoique mariés certains hommes, certaines femmes n’arrivent pas encore à s'affranchir des liens de dépendance de leurs mères. Ils préfèrent leurs poulets, les consultent pour les moindres décisions de la vie courante et sollicitent leurs concours financiers, souvent sans aucun retour.

Dans ses moments de peur et de souffrance, c’est le mot maman qui échappe de la bouche de l’enfant. Jésus cloué sur la croix était beaucoup plus affligé par les larmes que versait Marie sa mère que par les tortures que lui infligeaient ses bourreaux. L’affleurement du langage chez l’enfant est lié aussi à la présence maternelle. C’est pourquoi nous ne maitrisons mieux d’autre langue que celle que parle notre maman.

C’est l’Amérique en 1912 qui pour la première fois a consacré un jour spécial aux valeureuses mères de famille et les autres continents ont enchainé. Tout a commencé pendant la Grande Guerre. Avec les pertes massives en vies humaines, la mère a été mise à l’honneur en l’invitant à repeupler le pays meurtri et fauché de toutes ses forces vives. La mère est la grande ouvrière de la reproduction de la population. Si elle fléchit, tout est perdu.

De nos jours, la fête des mères représente une aubaine commerciale pour les hommes d’affaires. Cependant elle demeure un moment d’intimité familiale. C’est l’occasion pour les enfants de remercier gentiment leur maman pour tout ce qu’elle a fait, de lui dessiner des cartes, de déposer une charmante lettre sur sa coiffeuse, de lui

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acheter des fleurs pour l’encourager. Il y a des milliers d’étoiles qui brillent dans le ciel et qui nous émerveillent, mais il n’y a qu’une maman pour chacun de nous.

Je vous félicite incomparables mères sans mari. Vous qui déployez des efforts insurmontables pour répondre seule aux besoins matériels de vos enfants et veiller à leur éducation. Dans ce monde difficile, soumis aux penchants les plus pervers, une famille monoparentale doit connaitre pas mal de péripéties pour permettre à ses enfants de rester sur le droit chemin. Il ne faut jamais, jamais critiquer une femme sans mari qui s’expose  à tout pour arrondir le budget familial.

Mes respects à l’infatigable mère rurale qui ne connait même pas les congés de grossesse. Quel que soit son état physique, elle participe aux durs travaux des champs, prépare à manger pour la corvée, apporte le

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feu et distribue l’eau aux travailleurs. La voilà, quoique enceinte, qui parcourt les monts et les vallées, s’engage dans des gorges étroites un panier rempli de produits agricoles sur la tête ou poussant le bourricot pour vendre les fruits de la récolte au marché. Malgré tout, elle ne renonce pas à son rôle de mère puisque les enfants l’attendent le soir à son retour pour préparer à manger.

Adorable mère Madame Sarah, vous troublez ma pensée ! Je ne sais de quel courage vous êtes animée, de quels matériaux vous êtes faites pour vous lever si tôt le matin et vous coucher si tard le soir. Vous exposez votre vie sur un camion ou une carousselle, trainant vos étals de ville en village, de village en campagne afin de joindre les deux bouts. Votre absence à la maison vous crée beaucoup d’inquiétudes. Sans avoir le don d’ubiquité vous êtes à la fois au marché et à la maison tentant de tout mettre au point afin que votre absence ne crée aucun vide. Souvent vous rentrez à la maison bredouille sans n’avoir fait aucune recette pour la journée, mais vous n’osez communiquer votre lassitude ni votre déception à la maisonnée.

Admirable mère marchande, sous le chaud soleil de la Croix des Bossales, de Marché Salomon, de Marché Cluny, de Camp Perrin, Marfranc, Moron, Chambellan, Gros Morne, au Poteau etc. vous avez pu faire de vos enfants des médecins, des ingénieurs, des agronomes, des journalistes, des infirmières et des techniciens de tout acabit. Vous avez connu toutes



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les humiliations, vous avez subi les rigueurs du vent, du froid, de la pluie rien que pour entretenir votre famille.

Un regard compatissant pour ces courageuses mères de nos bidonvilles qui souvent n’ont rien à donner à manger à leurs enfants. Elles n’ont pas de quoi les vêtir. Elles aimeraient bien leur accorder une vie meilleure mais hélas elles n’ont pas les moyens économiques nécessaires. Malgré tout elles les comblent de leurs affections. Quel déchirement pour une mère pauvre qui doit se séparer de son enfant afin de le placer en domesticité parce qu’elle n’a pas de quoi subvenir à ses besoins !

Héroïque mère immigrante, je ne vous ai pas oubliée. Vous avez consenti le lourd sacrifice de vous arracher de votre terre natale, loin de vos parents et de vos amis pour offrir à vos enfants un avenir meilleur. Parfois il  y en a qui ne le comprennent même pas. Vous avez affronté les difficultés de votre terre d’accueil. Vous affrontez les rigueurs du froid, vous trébuchez dans la neige. Vous souffrez dans votre chair et dans votre sang, l’impact du choc culturel. Vous avez tout accepté, rien que pour le bonheur de vos enfants. Je vous dis: chapeau !





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Un applaudissement pour ces mères qui ont vécu encore les douleurs de l’accouchement en apprenant du Service de Police que leurs fils ou leurs filles sont impliquées dans la drogue, la prostitution, la délinquance et les actes de banditisme. Malgré tout, elles ne les abandonnent pas. Au contraire, elles les supportent et  considèrent toujours comme leurs joyaux.

Que dire des mères disparues mais qui ont laissé un vide béant dans le cœur endolori de leurs enfants. Nous dédions une pensée aux mères décédées, spécialement à ma mère défunte Mme Antoine René née Claire Bourdeau qui s’était dévouée corps et âme pour assurer une éducation digne et soignée à ses enfants: "Maman ta lampe s’est éteinte dans la nuit des temps mais l’ombre de tes grandes ailes plane encore sur le cœur de tes enfants chéris. Nous implorons ton pardon pour les fautes commises et nous te disons merci, merci, merci. "

Il n’y a aucun substitut à une mère. La mère est unique et définitivement irremplaçable. La mère est érigée en statue, chantée, contée, célébrée au cœur des mythes fondateurs de la civilisation humaine. Même si j’avais toute la surface de la terre comme papier, tous les océans comme encrier, tout le Web comme parchemin, je n’en aurai jamais assez pour exprimer ce que mon cœur comporte d’amour et de reconnaissance pour une mère.

Je vous salue mamans tout en vous souhaitant: Bonne fête.

Jean Erich René

1 commentaire:

Administrateur a dit…

Le politologue Benoit Lapierre pense l'analyse politique est la base des relations diplomatiques qui sont elle même à la base des relations internationales et de l'gestion du risques.

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