Cultures et
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Je vous salue mamans
Jean Erich René
Ottawa le 13 mai 2012
Je vous salue mamans,
pleines de bonté et de tendresse. Vous portez en vous le germe de la vie
et l’espoir de toute l’humanité. Aujourd’hui,
je me prosterne à vos pieds, mères de toutes les races et de toutes les
couleurs :
·
Mères d’Asie
·
Mères d’Afrique
·
Mères d’Europe
·
Mères d’Amérique
·
Mères d’Haïti
Par delà vos différences de
langue, de culture, de religion, d’éducation et de richesse, votre rôle est
partout le même.Maman, c’est le premier mot que prononce souvent l’enfant lors
de son apprentissage de langage. Les psychanalystes de l’École freudienne
évoquent cette symbiose complète de la mère avec son enfant durant la vie
fœtale. Les traces de cet instinct de cramponnement à la mère
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persistent encore chez
l’enfant, même à un âge avancé. Chez certains adultes, la rupture de la
relation symbiotique n’a jamais eu lieu. Quoique mariés certains hommes,
certaines femmes n’arrivent pas encore à s'affranchir des liens de dépendance
de leurs mères. Ils préfèrent leurs poulets, les consultent pour les moindres
décisions de la vie courante et sollicitent leurs concours financiers, souvent
sans aucun retour.
Dans ses moments de peur et
de souffrance, c’est le mot maman qui échappe de la bouche de l’enfant. Jésus
cloué sur la croix était beaucoup plus affligé par les larmes que versait Marie
sa mère que par les tortures que lui infligeaient ses bourreaux. L’affleurement
du langage chez l’enfant est lié aussi à la présence maternelle. C’est pourquoi
nous ne maitrisons mieux d’autre langue que celle que parle notre maman.
C’est l’Amérique en 1912
qui pour la première fois a consacré un jour spécial aux valeureuses mères de
famille et les autres continents ont enchainé. Tout a commencé pendant la
Grande Guerre. Avec les pertes massives en vies humaines, la mère a été mise à
l’honneur en l’invitant à repeupler le pays meurtri et fauché de toutes ses
forces vives. La mère est la grande ouvrière de la reproduction de la
population. Si elle fléchit, tout est perdu.
De nos jours, la fête des
mères représente une aubaine commerciale pour les hommes d’affaires. Cependant elle
demeure un moment d’intimité familiale. C’est l’occasion pour les enfants de
remercier gentiment leur maman pour tout ce qu’elle a fait, de lui dessiner des
cartes, de déposer une charmante lettre sur sa coiffeuse, de lui
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acheter des fleurs pour
l’encourager. Il y a des milliers d’étoiles qui brillent dans le ciel et qui
nous émerveillent, mais il n’y a qu’une maman pour chacun de nous.
Je vous félicite
incomparables mères sans mari. Vous qui déployez des efforts insurmontables
pour répondre seule aux besoins matériels de vos enfants et veiller à leur
éducation. Dans ce monde difficile, soumis aux penchants les plus pervers, une
famille monoparentale doit connaitre pas mal de péripéties pour permettre à ses
enfants de rester sur le droit chemin. Il ne faut jamais, jamais critiquer une
femme sans mari qui s’expose à tout pour
arrondir le budget familial.
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Adorable mère Madame Sarah,
vous troublez ma pensée ! Je ne sais de quel courage vous êtes animée, de
quels matériaux vous êtes faites pour vous lever si tôt le matin et vous
coucher si tard le soir. Vous exposez votre vie sur un camion ou une
carousselle, trainant vos étals de ville en village, de village en campagne
afin de joindre les deux bouts. Votre absence à la maison vous crée beaucoup
d’inquiétudes. Sans avoir le don d’ubiquité vous êtes à la fois au marché et à
la maison tentant de tout mettre au point afin que votre absence ne crée aucun
vide. Souvent vous rentrez à la maison bredouille sans n’avoir fait aucune
recette pour la journée, mais vous n’osez communiquer votre lassitude ni votre
déception à la maisonnée.
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les humiliations, vous avez
subi les rigueurs du vent, du froid, de la pluie rien que pour entretenir votre
famille.
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Que dire des mères
disparues mais qui ont laissé un vide béant dans le cœur endolori de leurs
enfants. Nous dédions une pensée aux mères décédées, spécialement à ma mère
défunte Mme Antoine René née Claire Bourdeau qui s’était dévouée corps et âme
pour assurer une éducation digne et soignée à ses enfants: "Maman ta lampe s’est éteinte dans la nuit des temps mais l’ombre de tes
grandes ailes plane encore sur le cœur de tes enfants chéris. Nous implorons
ton pardon pour les fautes commises et nous te disons merci, merci, merci. "
Il n’y a aucun substitut à
une mère. La mère est unique et définitivement irremplaçable. La mère est
érigée en statue, chantée, contée, célébrée au cœur des mythes fondateurs de la
civilisation humaine. Même si j’avais toute la surface de la terre comme papier,
tous les océans comme encrier, tout le Web comme parchemin, je n’en aurai
jamais assez pour exprimer ce que mon cœur comporte d’amour et de
reconnaissance pour une mère.
Je vous salue mamans tout en vous souhaitant: Bonne
fête.
Jean Erich René