mardi 27 novembre 2007

SCANDALES DANS LA FAMILLE...

Une divergence de vue paralyse l’action gouvernementale. Par une ironie du sort les linges sales se lavent sur la place publique. Des problèmes majeurs relatifs à la succession de René Préval divise la maison présidentielle. Au Palais National on est en train de préparer la transition. Nous devons faire preuve de perspicacité afin de court-circuiter les événements malheureux qui s’annoncent. On ne peut plus supporter les frais d’un chambardement social suite à un éclatement politique qui se confirme au fil des jours. Sur la scène politique haïtienne se déroule une désopilante comédie. Certains leaders politiques marchent sur la pointe des pieds pour paraître plus grands qu’ils ne le sont. Sous l’effet de la fatigue ils retombent sur leurs talons en montrant leur vrai gabarit.
Un Chef d’État doit avoir une bonne tenue de langage pour mériter la confiance des citoyens. Les récentes déclarations de René Préval ont semé le trouble même au sein de ses partisans : "Je suis le président de la transition". Faut-il tester le taux d’alcoolémie de René Préval avant d’avaliser ses discours. Est-il dingue ou joue-t-il à l’imbécile pour amuser la galerie tout en exécutant son projet de révision constitutionnelle et faire main-mise définitivement avec sa clique sur le pouvoir? Il fait appel à la pédagogie subliminale en faisant des déclarations qui évoquent l’image du scénario qu’il désire exécuter. Le dessein secret du Club de Bourdon qui le supporte c’est de s’accaparer à tout jamais du potentiel économique d’Haïti en étendant partout ses tentacules. Aussi rêve-t-il d’un pouvoir centralisateur, faiblement institutionnalisé.
Depuis le retour de René Préval au pouvoir en 2006, on assiste à la résurgence d’un État absolutiste. Cette forme de domination patrimoniale est suicidaire pour la démocratie, le progrès économique et l’avancement social. Quand on héberge au Palais National un mandataire forain qui fait constamment le pitre, devrait-on rire ou pleurer? Son modèle de gestion prête vraiment à la dérision mais le destin de 8 millions d’habitants est en jeu. Donc il ne s’agit pas d’une comédie mais d’une tragédie qui nous cause des moments d’intenses émotions et nous nous demandons : Qui gouverne Haïti ? Le 55ème Président d’Haïti est dénué de toute intelligence, de tout sens de responsabilité et fait preuve d’une médiocrité sans précédent au timon des affaires de l’État.

Aucune synergie ne se dégage des actions des Institutions publiques. Hugo Chavez par le truchement de Fidel Castro, propose de construire 10 hôpitaux modernes en Haïti, soit un hôpital par département géographique. Jusqu’à présent LESPWA n’a présenté aucun devis ni protocole d’exécution. Ce projet traîne au point de susciter la colère du donateur et sa menace de retrait.
Embarrassé, le président René Préval a dû convoquer le week-end du 17-18 novembre certains membres du Parlement pour trouver une porte de sortie.
Depuis quand le Législatif s’occupe-t-il de l’implantation des projets, un domaine strictement réservé à l’Exécutif ? La procrastination du Gouvernement, par rapport à la construction des hôpitaux, ne s’explique que par l’incompétence de ses membres.
Avec qui Préval gouverne Haïti pour afficher une performance plus nulle que zéro? Nous avons reçu un choc devant la piètre prestation du Ministre des Travaux Publics lors de sa convocation au Parlement. Il n’a pas eu le courage de cracher cru le morceau lorsqu’on lui demandait pourquoi la plupart des contrats des travaux publics sont raflés par une seule et même compagnie. Frantz Verella de nature si arrogante n’a pas pu montrer dans le sac les mains de la Reine Elizabeth, souveraine maîtresse du Roi de Marmelade. Elle accapare tout au profit de la Firme de son chum. Verella s’est tu également sur la fuite des 1500 barils d’asphalte du Vénézuéla .
Selon une lettre datée du 25 août 2006, signé par le responsable a.i des négociations Luis Eduardo Espinoza Pérez le Gouvernement du Vénézuéla a fait don de 10.000 barils d’asphalte à Haïti dans le cadre de l’ACCORD PETROCARIBE. Le capitaine du navire "Guanoco" Mr Carlos Malval, par téléphone a confirmé avoir livré aux autorités haïtiennes la cargaison d’asphalte le 22 août 2006. Les documents de réception portent les signatures du Ministre des TPTC, Frantz Verella aussi bien que du Chargé d’affaires a.i de la République Bolivarienne du Vénézuéla M. Luis Eduardo Espinoza Pérez. Cependant Frantz Verella, dans ce protocole, reconnaît avoir reçu 8500 barils d’asphalte et déclare avoir renoncé ( nous ne savons pour quelle raison) aux mille cinq cents (1500) barils restants, non reçus.
Pour votre complète édification nous reproduisons à toutes fins que de droit le connaissement du navire "Guanoco" c’est à dire le document de bord déclarant les spécifications de sa cargaison :
PDVSA PETROLEO, S.A
Connaissement d’embarquement
A bord du vaisseau : Guanoco
Battant pavillon vénézuélien
Dont : Carlos Marval est le Capitaine en charge depuis Bajo, Grande, Port, Vénézuéla Pour : livrer au Port de Port-au-Prince, Haïti Au : Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications Cargaison : Asphalt-Cement(AC-30)
Quantité exacte chargée :
Nombre de barils de 42 gallons US : 10.000 Tonnes longues : 1.625 Tonnes métriques : 1.650,90 Gallons US : 420.000 Kilogrammes : 1.650.900 Mètres cubes : 1.590 Lettre de crédit : NIL Embarquement No 3587 B/L No 10596-3587-1-2 Signature : Carlos Marval.
Dans un pays où les routes ne sont pas asphaltées peut-on accepter qu’une clepto -nymphomane détourne 1500 barils d’asphalte pour son profit personnel parce qu’elle détient la clé du cœur du Roi. Dès lors on comprend l’échec de la mission auprès de la diaspora la semaine dernière.
Tout le monde est fatigué. Les émissaires sont retournés bredouilles après avoir essuyé de lamentables déceptions tant à Chicago, New York, Miami etc.. Quant à Orlando ils n’ont pas mis les pieds par crainte de l’accueil musclé qui leur était réservé. Ils demandent au Gouvernement de virer le consul de Chicago chargé d’ébranler la caravane. Il n’a pu réunir que 40 personnes. La Haute Cuisine et la Diplomatie sont du ressort d’un certain niveau de la hiérarchie. Le pouvoir de Préval s’effrite à un point tel qu’il a peur de se rendre à Cité Soleil sous l’invitation du député de cette circonscription. C’est dans une ballade en hélicoptère qu’il a survolé les bidonvilles de Cité Soleil et de Martissant.

Parallèlement à ses difficultés internes, la plate-forme politique
internationale de René Préval glisse sous ses pieds. L’Hexagone fidèle à la
tradition politique de la Vème République héritée de Charles de Gaulle a
adopté comme ligne directrice l’opposition systématique de la France aux
USA. Nicolas Sarkozy, depuis son arrivée à l’Elysée , adopte le modèle
américain et propose des modifications significatives à la Constitution de
la Vème République. La présence de René Préval au pouvoir a été grandement
favorisée par l’ancienne administration du Quai d’Orsay par le biais de
l’hégémonisme sud-américain. Cette volte-face de la diplomatie française
n’est pas favorable à René Préval, logé à tribord. De plus, miné par des
scandales dans la famille sous la baguette de la Reine Elizabeth, il a
perdu la bissectrice de son pouvoir.